Pour mieux comprendre les origines du RJCE, un projet visant à en reconstituer l’histoire (son origine, ses objectifs et volontés politiques) est né au sein du bureau. Un entretien collectif a été conduit en 2023 auprès d’une partie des membres fondateurs.
Pourquoi et comment le RJCE est-il né ?
L’association est née du constat que les thésard.e.s en ergonomie n’avaient pas tous accès aux mêmes informations et qu’en dehors des congrès, et plus largement du cadre académique, peu de liens entre eux étaient possibles. Pour favoriser le partage, permettre une transmission entre jeunes chercheur.e.s et d’une génération à l’autre, une structure, basée sur l’entraide et le collectif, s’est progressivement établie avec une volonté politique.
« Les conditions de résiliation des thèses étaient très inéquitables, dans l’accès aux congrès, dans l’accompagnement par les encadrants, dans l’accès aux ressources et aux informations etc. ».
« On s’est rendu compte que c’était bien de partager entre nous en dehors du cercle académique et des encadrants avec des rivalités non dites ; on avait besoin de s’extraire de ça ».
« Le besoin c’était vraiment de partager sur nos expériences de thésards aussi bien sur le fond que sur la forme ».
« On bénéficiait de retours de pairs et ça nous ouvrait beaucoup nos champs théoriques ».
D’où vient le terme de jeunes chercheur.e.s ?
« C’était une forme d’ouverture quand on quitte le statut de doctorant, on reste jeune chercheur et dans la précarité. »
L’emploi du terme « jeunes chercheur.e.s » nous semble plus pertinent que celui de « doctorant.e » pour deux raisons : d’une part, il correspond plus à l’activité d’un.e « doctorant.e » qui n’est pas un.e « simple » étudiant.e mais bien
un.e chercheur.e ou un.e enseignant.e-chercheur.e « junior » (menant ses recherches, publiant, répondant à des appels d’offres, enseignant…) ; d’autre part parce qu’il permet d’englober dans notre réseau les post- doctorant.e.s
au sens large (ATER, post-docs, chômeurs…). Il se veut inclusif et peut se définir de la façon suivante :
Un.e jeune chercheur.e en Ergonomie est un.e chercheur.e se préparant au, ou titulaire du, titre de docteur.e en Ergonomie ou d’un champ voisin (psychologie, physiologie, informatique, sciences de l’ingénieur…) et dont les recherches doctorales ou postdoctorales concernent l’Ergonomie de façon totale ou partielle. Tous celles et ceux se reconnaissant dans ces critères et qui souhaitent se joindre à nous sont les bienvenu.e.s.
Quelles sont les grandes étapes de constitution de l’association ?
Quelques actions clés de l’association
Proposition d’article au 44ème congrès de la SELF à Toulouse : « La validité des données de recherche ou des données en ergonomie, une question de pratique. Un regard naïf proposant une synthèse des méthodologies existantes et mises en œuvre »
Réalisation de courts métrages dans le cadre du Festival Doc’Up
Micro trottoir à Paris et Grenoble pour recenser les avis naïfs sur l’ergonomie
Organisation d’une table ronde au 53ème congrès de la SELF à Tours : Regards croisés – conditions de réalisation d’une thèse en ergonomie
Lancement de projets de vulgarisation des travaux de thèse « C’est quoi cette thèse ? »
Réalisation de capsules vidéos sur les travaux de recherche des membres de l’association au 56ème congrès de la SELF à Genève
Les personnes ayant contribué au bureau
Ce contenu est en cours de construction, il sera prochainement complété.
Des témoignages d’anciens membres
« Ca répondait à des problèmes du quotidien. Ça répondait pas forcément à un problème mais ça m’a apporté beaucoup, dans le temps dans la durée. »
« Ça m’a beaucoup soutenu pendant la thèse d’avoir un écho de personnes dans les mêmes galères et mêmes temporalités. »
« On a cette confiance, on peut se raconter notre vécu du travail. Ca a toujours été ça et c’est trop rare ».
« […] s’ouvrir à d’autres associations de jeunes chercheurs au-delà de la discipline. Y a quand même une évolution massive du milieu de la recherche. C’est aussi là que se construit la discipline. »
« Je passe encore pas le RJCE pour recruter parce que vous connaissez les étudiants, nous on ne les connait pas forcément. »